LES ATELIERS DE SENSIBILISATION

© Lucie Dogneau

Eduquer, sensibiliser et responsabiliser l’enfant au respect et au bien-être animal pour mieux vivre ensemble.L’animal comme intercesseur pour favoriser les relations entre les humains.L’homme et l’animal entretiennent un lien étroit depuis toujours mais il s’agit généralement d’une relation dominant/dominé dans des domaines aussi divers que l’exploitation, l’élevage, la consommation, la guerre, l’expérimentation biologique/médicale/scientifique, le divertissement, la compagnie et l’accompagnement thérapeutique.

La question du bien-être animal (BEA)[1] est récente dans l’histoire de l’humanité ; on retrouve les premières réflexions sur le sujet au XIXe siècle (loi de prévention de la cruauté envers les animaux en 1822 en Angleterre[2])   avec une récurrence de la problématique sur la scène publique et politique depuis les années soixante. Cette contemporanéité est peut-être la raison de l’absence dans les programmes scolaires d’objectifs éducatifs relatifs au bien-être animal. Quant aux animaux, ils sont, aujourd’hui encore, abordés à l’école sous un angle scientifique, envisagés en termes d’élevage et de classification, sont des personnages de littérature et de poésie, des sujets d’art.   

Il ne s’agit pas dans nos ateliers d’apporter une définition fermée du bien être animal là où les nombreux spécialistes peinent à se mettre d’accord mais plutôt de proposer aux enfants :

  • De réfléchir sur le statut d’animal et de se souvenir que l’être humain en est un.
  • De s’arrêter sur les droits des uns et des autres.
  • De distinguer clairement actes et signes de la bientraitance et de la maltraitance et de savoir alerter lorsque c’est nécessaire.
  • De connaître et comprendre (intégrer) les devoirs relatifs à l’engagement d’accueillir un animal de compagnie, de découvrir le sentiment de responsabilité à son encontre.
  • De considérer l’animal comme aide au développement des relations entre les individus, dans la famille, à l’école, dans le quartier, etc.

Et de proposer aux adultes en charge d’enfants :

  • D’envisager l’animal comme un intermédiaire privilégié pour entrer en communication avec les enfants et particulièrement avec ceux qui ont des difficultés émotionnelles plus importantes. 
  • De découvrir les valeurs éducatives liées à la présence de l’animal : soutien affectif, stimulation dans l’envie de communiquer, patience, apprentissage du refus assumé[3].

Nous adaptons nos ateliers en fonction du public concerné et du temps accordé.

[1] Définition du BEA (bien-être animal) donnée par Lipp, Vidal et Simonneaux (2015) in « Conceptions de l’animal au regard de dialectique objet/sujet. »

« Le BEA est tantôt défini par l’état de santé de l’animal, ou par les capacités d’adaptation de l’animal, tantôt par l’absence de souffrances tandis que d’autres acteurs le définissent comme un état mental résultant de la manière dont l’animal se représente son environnement à un instant T. Ainsi la notion de BEA est en construction depuis plusieurs décennies. »  

[2] Martin’s act, An Act to prevent the cruel and improper treatment of Cattle, 3 George IV

[3] « Un refus d’obéissance ou d’attention essuyé de la part de leur animal favori n’est pas ressenti comme totalement destructeur mais au contraire intégré parmi les événements qui constituent l’expérience quotidienne permettant le progrès dans l’existence. » D’après les travaux effectués en France par le Professeur Hubert Montagner, Ange Condorcet et aux USA par Boris Levinson, Samuel et Elisabeth Corson